Surcharge mentale :
une création humaine qui nous emprisonne

La surcharge mentale est un fléau insidieux, devenu omniprésent dans nos vies modernes. Ce n’est pas une fatalité biologique, ni une conséquence inévitable de notre époque. Non, c’est une construction sociale, une fabrication humaine, alimentée par nos croyances, nos systèmes et nos injonctions à toujours “faire plus, mieux ou différemment”.

Un poison invisible, mais puissant

Imaginez une machine qui tourne sans fin, saturant nos ressources cognitives, épuisant notre créativité et perturbant notre harmonie émotionnelle. Voilà ce qu’est la surcharge mentale : une accumulation diffuse de pensées et de tâches perçues comme inachevées, qui brouille notre capacité à discerner, prioriser et agir avec clarté.

Mais d’où vient-elle ? D’une quête acharnée de performance, d’un besoin maladif de prouver sa valeur. Nous nous sommes emprisonnés dans ce piège, alimenté par le sur-investissement et la peur du vide intérieur. Et pire encore, nous avons normalisé ce comportement. Mais la cause profonde réside dans le fonctionnement de notre cerveau, et plus précisément, la domination de notre cerveau automatique (appelé aussi système 1 ou état d’esprit statique). Domination largement inconsciente nous piégeant bien souvent dans des conditionnements, même au détriment de notre propre équilibre, même au détriment de ce que notre biologie à prévu : le calme et l’équilibre.

Le piège du sur-investissement : une addiction banalisée

Ce poison est devenu une addiction sociale, parfois même valorisée et encouragée. Dans de nombreuses entreprises, les notions de productivité, du don de soi, de disponibilité et de responsabilité sont des étendards qui masquent une réalité toxique : un moteur qui tourne trop vite, usant prématurément nos circuits émotionnels et cognitifs. Il ne s’agit bien entendu pas d’accuser, mais plutôt de clamer haut et fort un message : “Il est temps de se calmer” !

Nous courons après des tâches comme des hamsters dans une roue, incapables de nous arrêter pour respirer, réfléchir ou simplement “être”. Cette dynamique, pernicieuse, nourrit l’épuisement et l’aliénation.

Déconstruire la surcharge mentale : une rébellion nécessaire

La surcharge mentale n’a de pouvoir que celui que nous lui donnons. Pour s’en libérer, il faut oser remettre en question les croyances qui la soutiennent :

  1. Prendre conscience du piège : Identifiez les pensées automatiques qui vous poussent à toujours “faire plus”.
  2. Revenir à l’essentiel : Quelles sont vos véritables priorités ? Les tâches urgentes sont-elles réellement importantes ?
  3. Redéfinir votre valeur : Personne n’a besoin de se sur-investir pour prouver son importance ou mériter de l’attention ou exister.

Un équilibre à reconstruire

Retrouver un équilibre, ce n’est pas seulement une question de gestion du temps, mais une révolution intérieure. C’est un retour au corps, une reconnexion à nos besoins fondamentaux : repos, réflexion et authenticité dans nos relations.

L’avenir entre nos mains

La surcharge mentale est le résultat de choix collectifs et individuels. Elle est le fruit de nos croyances et de nos systèmes, mais nous avons le pouvoir de la déconstruire. En repensant nos priorités et en brisant les chaînes du sur-investissement, nous pouvons bâtir un monde où l’harmonie, et non l’épuisement, devient la norme.

Cher Homo Sapiens Sapiens, il est temps de choisir. Continuons-nous à cultiver ce poison ou décidons-nous enfin de nous libérer ?

Pour aller plus loin :

Développé par Dr. Daniel Siegel et Dr. David Rock, le Healthy Mind Platter propose sept activités essentielles pour un équilibre mental sain : sommeil, concentration, jeu, relations, introspection, activité physique, et temps d’arrêt.

Écrit par
Chantal Vander Vorst
CEO Detox & Grow
Partenaire Di Marino Consulting